Tison
Ces cinq dernières années, mon travail en peinture s’est principalement déroulé autour de deux axes principaux (la série « encore en corps » et la série « les fantômes »), qui se répondent, se croisent, se rejoignent parfois sur la même toile. En 2022, un autre type de recherche incluant différentes techniques a vu le jour (cf. la rubrique : techniques mixtes).
En Préambule
Qu’est-ce qui fait chair dans l’Être humain ? Que m’est-il cher dans « être humain » ? Quelle singularité portons-nous dans ce collectif pressant et dilué à la fois ? À l’heure des images compulsées et répétitives, des poses aguichantes, des ressassements d’une imagerie sexualisée et sexiste, comment jouer et se jouer d’un corps qui ne soit pas de chasse ? !
Partant de ces représentations surexposées, des corps pseudo-érotisés, surtout marchandisés, faisons les acrobates. Grattons, grattons jusqu’à la moelle ces convenus, ces images racistes, misogynes et dégradantes des femmes (et des hommes, par ricochet), en souhaitant que de ces multiples désespérants puisse surgir toute la charge émotive de l’unique.
Debout face au regard du peintre ou à l’objectif du photographe, de trois-quarts, dans une pose, un regard, un relâchement d’épaule, une crispation des muscles, un pli des lèvres, tout est dit. C’est bien Toi. Le voilà, cet instant où tu te sépares du cloaque. Un rai de lumière, une ombre, un soupir, la position de tes mains, les voici, ces signes par où tu parles et que la couleur lèche…